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Sommaire de l’article
    Applications & usages

    PhotoLight, l’éclairage public hybride et intelligent

    Chaque nuit en France, ce sont plus 11 millions de lampadaires qui brillent sur tout le territoire. Indispensables pour la sécurité, le non renouvellement de ces derniers, couplé à l’absence de stratégie globale d’implantation, a néanmoins des conséquences importantes sur les dépenses des collectivités. Aujourd’hui, dans une démarche de smart territoire, de nouveaux produits apparaissent, permettant de résoudre le dilemme entre sécurité et consommation d’une énergie propre, renouvelable et gratuite. Explications.

    La France va-t-elle devenir le bon élève européen en matière d’éclairage public ? Rien n’est moins sûr. Alors que plus de 40% de son parc a plus de 25 ans, le potentiel d’économies est conséquent. On estime en effet qu’entre 40 et 70 % d’économies d’énergie sont réalisables : Les anciennes installations consomment généralement plus de 100 W pour les installations anciennes, là où des installations plus récentes ont besoin en moyenne de 50 à 70 W. Résultat, l’éclairage public représente en moyenne 23% de la facture globale d’énergie pour les communes françaises et 38 % de la facture d’électricité.

    Alors, pour réduire sa facture, direction la Corrèze, à Brive-la-Gaillarde précisément, où la société Abel a mis au point des éclairages publics d’un nouveau type, baptisé PhotoLight. Qualifiés à la fois d’hybrides et d’intelligents, ces derniers ont permis à l’entreprise de remporter lors du dernier Salon des Maires, le prix de l’innovation. Cette distinction récompense à la fois un savoir-faire et une solution nouvelle qui peut amener un changement positif dans le secteur où elle évolue.

    Photolight permet de combiner énergie solaire et alimentation électrique standard. Pour se faire, chaque réverbère dispose d’un panneau photovoltaïque dernière génération et d’une batterie. Grâce à un régulateur, le passage entre les deux sources d’alimentation est assuré automatiquement. Autres atouts, Abel propose de coupler cette technologie avec des systèmes de détection de présence et d’abaissement de la puissance à un niveau pré-défini. Il est aussi possible d’optimiser encore davantage l’énergie grâce au programme Smart Lum qui permet une d’intensité différemment l’éclairage selon des heures choisies.

    Depuis sa création en 1953 par Pierre et Raymond FRONTY, trois générations se sont succédées à la tête de cette société familiale. Comme le souligne Denis Pomarel, président d’ABEL : « notre cœur de métier est d’éclairer et d’embellir nos villes grâce à des produits novateurs, design et de qualité (NDDLR : Abel travaille régulièrement avec des designers de renommé internationale à l’instar de Marc Aurel dernièrement). Nous proposons régulièrement de nouvelles solutions qui répondent aux besoins d’aujourd’hui et surtout de demain, voilà ce qui constitue notre priorité ».

    L’entreprise briviste salarie aujourd’hui 55 personnes. Elle a investi environ 500 000 euros sur trois ans pour mettre au point ce nouveau produit et proposer aux collectivités un éclairage dit intelligent. Alors que la commercialisation de PhotoLight vient tout juste de commencer débuté en début d’année, plusieurs collectivités ont déjà fait part de leur souhait de renouveler une partie de leur parc.  Des études estimatives du gisement solaire et des réalisations de simulation d’éclairage pour valider les résultats photométriques sont actuellement en cours.  Rendez-vous dans quelques semaines pour découvrir les premiers lieux d’implantation…