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    Administration

    Entrepreneurs d’intérêt général : les génies du numérique s’installent dans les ministères

    Les génies du numérique ne sont pas seulement utiles au secteur privé. L’administration a aussi besoin de leurs  talents pour résoudre « des défis d’intérêt général au sein des ministères ». Face à la difficulté de les attirer, l’Etat a lancé l’an dernier les entrepreneurs d’intérêt général, une nouvelle manière de recruter au sein de l’administration et de contribuer à la transformation numérique. Petit tour des défis qu’ils auront à relever…

    Pour la deuxième année consécutive, l’Etat a lancé les « entrepreneurs d’intérêt général ». C’est à la mission Etalab qu’a été confié le pilotage de ce programme unique en son genre. Si les objectifs à atteindre sont nombreux ; amélioration de la connaissance par l’administration de nouvelles ressources ; développer l’esprit d’expérimentation ; en passant par l’amélioration de l’engagement citoyen au sein de l’administration ; l’idée centrale reste d’accélérer la modernisation de l’État.

    Les entrepreneurs sélectionnés auront 10 mois pour relever différents défis au sein d’un service de l’administration et participer ainsi à la transformation numérique de leur pays. L’an passé,  la première promotion réunissait déjà avec succès 11 entrepreneurs. Leurs profils sont variés. On y retrouve en effet des développeurs, des datascientists ou bien encore des chercheurs.

    Sélectionnés parmi plus de 200 candidats par un jury réunissant des membres de l’administration et de la société civile, ce sont 28 nouveaux entrepreneurs qui ont fait leur entrée dans les services de l’Etat en janvier dernier. Comme le précise Etalab, pour arriver au terme de leur mission, « les entrepreneurs d’intérêt général travailleront en équipe et mobiliseront leurs compétences en développement, datascience et design pour concevoir des services et produits numériques à destination des agents publics et des usagers ». Afin de ne pas les laisser seuls,  ils seront accompagnés par des tuteurs, membres de l’administration.

    Parmi les défis réussis l’an dernier, Tristram Gräbener et Francis Chabouis ont par exemple réalisé pour le Ministère de l’Intérieur, un outil cartographique décisionnel. Ce système croise les données d’accidentalité avec celles de la verbalisation afin d’améliorer la sécurité routière.

    Frédéric Bardolle a quant-à-lui permit à la Cour des comptes de se doter d’un « chatbot ». Ce dernier permet au grand public d’accéder plus simplement aux rapports de l’institution.

    Autre exemple, Marion Paclot a pu améliorer les contrôles fiscaux et limiter ainsi les risques de fraude. Pour y arriver, elle a écrit un programme informatique capable d’identifier les contribuables qui ont commis des erreurs en remplissant leur déclaration.

    Au programme des 10 prochains mois, les entrepreneurs d’intérêt général de cette nouvelle promotion auront les lourdes tâches comme par exemple celle de créer un accueil numérique pour la gendarmerie au service des citoyens, ou encore de mettre en place le projet PrédiSauvetage. Celui-ci doit permettre de sauver des vies en mer en prévenant les accidents maritimes grâce aux données collectés. Une des équipes devra quant-à-elle aider les sapeurs-pompiers à intervenir plus efficacement avec des modèles prédictifs.

    Depuis 2011, la mission Etalab est chargée de la politique d’ouverture et de partage des données publiques. Le but in fine est de faciliter la conception de nouveaux services grâce à l’utilisation de ces dernières. Grâce à des actions concrètes, comme peuvent l’être les entrepreneurs d’intérêt général, elle apporte aux administrations un appui dans leur modernisation.  Pour plus d’information sur Etalab, une seule destination : le blog d’Etalab