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    Culture, patrimoine & tourisme

    Nouvelle-Aquitaine : le salon B-Boost veut accélérer le développement de la filière open source

    Conçu par et pour les acteurs du numérique ouvert, la première édition du salon B-Boost a fermé ses portes le 7 novembre dernier. Durant 5 jours, il a réuni à Bordeaux des intervenants internationaux de plus de 10 pays différents. Paroles d’Elus vous en dit plus.

    Une première édition très prometteuse

    B-Boost comme « Bordeaux – Business Opportunities with Open Source Technologies ». Qu’ils soient dirigeants d’entreprises du numérique, développeurs ou tout simplement curieux de l’open source, ils étaient nombreux à s’être donnés rendez-vous au Palais de la Bourse de Bordeaux pour ce salon un peu particulier. Ici, il n’est pas question de propriété intellectuelle ou de brevet. Au contraire, les aficionados de l’open source sont convaincus que le partage d’information peut contribuer à la création de valeur. Au total, plus de 1000 visiteurs ont fait le déplacement pour assister à un programme très riche, articulé autour de 76 conférences, un hackathon et un challenge de la transformation numérique. Celui-ci avait pour objectif d’accompagner des entreprises dans des processus de transformation vers le numérique libre et ouvert.

    A la tête de ce salon, on trouve Aquinetic, le Conseil National du Logiciel Libre et Systematic-Paris-Regionet. Les organisateurs ont pu compter sur le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine et de Bordeaux Métropole.

    La Nouvelle-Aquitaine, une région tournée vers l’avenir

    La Nouvelle-Aquitaine est une région pionnière dans le domaine du logiciel libre. Ce territoire a en effet accueillit en 2000, la 1ère édition des R.M.L.L., les Rencontres Mondiales du Logiciel Libre. La même année, un cluster d’innovation libre et ouverte, baptisé Aquinetic ouvre ses portes. Et en 2003, la Région voit émerger chez elle la ProLibre, le 1er groupement des professionnels du libre. Cet intérêt se retrouve aussi dans le monde universitaire, où la culture aux logiciels libres est très développée.
    Plus récemment, la région Nouvelle-Aquitaine a réaffirmé le rôle stratégique du logiciel libre sur son territoire via sa feuille de route de soutien à l’économie numérique. L’objectif ? Etre reconnu comme leader dans ce domaine au national et européen.
    Ainsi lors de la Commission Permanente en avril dernier, les élus régionaux ont voté par exemple un soutien de 75 000 € pour l’organisation de la nouvelle convention B-Boost. Pourquoi tant d’intérêt ? Aujourd’hui, l’open source et le logiciel libre sont au cœur de la transformation numérique et touchent des domaines variés.

    La collection de Livres Blancs de B-Boost

    La filière Open Source, ce n’est pas seulement des logiciels de bureautique. B-Boost propose ainsi sur son site un certain nombre de livres blancs sur des domaines allant de la santé à l’agriculture en passant par l’aérospatial ou encore très prochainement la transformation numérique. Chacun d’eux est une vraie mine d’informations.

    On y découvre par exemple l’exemple du projet « la cura » dirigé par Salvatore Iaconesi. Ce dernier se sentait délaissé par le personnel médical après la découverte d’une tumeur. Il a donc demandé une copie de sa tumeur, « a piraté les données qui lui manquaient et a partagé sa tumeur cérébrale sur le Net  ». Résultat, sa démarche a généré plus de « 500000 contacts lui permettant d’obtenir des éléments pour favoriser sa guérison ». Il a ainsi pu concevoir son traitement personnalisé avec ces professionnels, « pour au final s’offrir la possibilité de choisir le docteur et l’hôpital avec qui il voulait travailler ».

    Autre exemple intéressant dans ce domaine, le chimiste Isaac Yonemoto, a pu relancer de manière libre les recherches sur la molécule 9- deoxysibiromycin, appelée aussi 9-DS. Malgré des premiers tests concluants, notamment pour lutter contre le cancer du sein ou encore le cancer du rein, les recherches ont dû être stoppées faute de financements. Pour continuer ses travaux de recherche,  Isaac Yonemoto a donc récolté via du crowdfunding les 50 000€ nécessaires. En échange, les données produites sont libres de droits.