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    Éducation & formation

    10Knum : 10 000 formations aux métiers du numérique

    Alors que les entreprises françaises du numérique peinent toujours à embaucher, faute de candidats, le gouvernement souhaite accélérer le nombre de formations. Web designer, data analyst, traffic manager, responsable CRM, digital curator, forgeur numérique, voilà autant de « nouveaux métiers » qui malgré des promesses d’embauches intéressantes, ne se sont aujourd’hui pas pourvus.

    Taux de chômage très haut et des secteurs qui n’arrivent pas à recruter. Pour tenter d’enrayer cette double peine, le gouvernement veut booster le nombre de formations. L’enjeu est de taille quand on sait que plus de 80 000 emplois ne sont pas pourvus rien que dans le domaine numérique. Si rien n’est fait, on sait aussi que ce chiffre ne peut qu’augmenter, le secteur connaissant, sans interruption, un taux de croissance de 4% depuis maintenant 10 ans.

    Après avoir annoncé en novembre dernier, la mise en place prochaine d’un Plan pour « s’attaquer au chômage de masse », appelé Plan d’investissement dans les compétences, Muriel Penicaud, à précisé les objectifs de ce dernier dans le secteur numérique lors de sa visite de l’entreprise OVH à Roubaix. Le volet 10Knum, c’est son nom, doit permettre de porter à 10 000, le nombre de nouveaux diplômés aux métiers du digital.

    Formation numérique

    Comme la ministre du travail l’a rappelé, grâce à cette mobilisation, l’idée est « d’intensifier et d’accélérer en priorité l’effort de formation professionnelle des plus vulnérables (…) La lutte contre le chômage doit s’inscrire dans une logique d’investissement dans les compétences et d’égalité des chances, je souhaite que l’on se focalise en priorité sur les moins diplômés et les jeunes ». Le taux de chômage des français sans diplôme est aujourd’hui en effet de 18 % contre 5.6% pour les français ayant un diplôme bac + 2 et équivalent. Aussi, ce plan concernera à 80% des jeunes sans baccalauréat.

    De son côté, Mounir Mahjoubi, également présent lors de la visite à Roubaix, a rappelé qu’il ne fallait pas « subir la transformation numérique, (mais) la mener. Nous allons préparer nos citoyens à réaliser les transitions dont nous avons besoin. Le numérique recrute et le numérique permet des transitions sociales majeures. Il ouvre des portes et comprend qu’il faut les ouvrir très grands, aux jeunes et aux personnes sans emploi. Ces 10 000 formations sont l’amorçage d’une ambition forte, faire du numérique un levier de retour à l’emploi et d’émancipation ».

    Pour concrétiser cette ambition, le gouvernement compte intensifier le soutien apporté à La Grande Ecole du Numérique. Ce réseau rassemble aujourd’hui 400 formations aux métiers du numérique, réparties aux quatre coins de l’hexagone. Spécialisé dans les problématiques liées à l’inclusion, il répond en cela aux attentes de la ministre qui a précisé qu’il était nécessaire, pour « proposer des formations de qualité et d’atteindre un taux d’emploi élevé, (que) la priorité soit donnée à des formations longues et qualifiantes, à l’innovation et à un accompagnement individualisé ».

    Pour l’ensemble du Plan d’investissement dans les compétences, ce sont près de 15 milliards d’euros qui seront consacrés d’ici 2022 à «  consolider la reprise économique et la cohésion de notre société ».